MON PARCOURS artistique

UNE « FAUSSE » RECONVERSION PROFESSIONNELLE
Autrefois avocat d’affaires pendant plus de 10 ans, j’ai troqué ma robe contre la blouse d’artiste peintre à l’âge de 45 ans. Je n’avais jamais cessé de peindre, comme je le fais depuis que j’ai 10 doigts. C’était une nécessité impérieuse qui ne m’a jamais quitté et faire de mon art mon métier m’est apparu comme une évolution logique et naturelle.
MON APPROCHE EMPIRIQUE DE L’ART PLASTIQUE
Lorsque je ne peins pas, mes mains s’ennuient. Cette dimension artisanale, pratique, manuelle, fait partie de ma philosophie de l’art. L’étymologie du mot « art » vient en effet du latin « ars » qui signifie notamment « habileté, métier, connaissance technique ». Il n’y a à mon sens pas d’art sans technique, quelle qu’elle soit, ni d’identité propre. Nombre d’artistes modernes ou contemporains, tels que Jackson Pollock, Pierre Soulages ou Fabienne Verdier, ont d’ailleurs inventé des techniques originales et personnelles pour servir leur ambition artistique.
MA TECHNIQUE PICTURALE : DU CHAOS A L’ÉQUILIBRE
Au fil des années, je n’ai jamais cessé de développer ma technique particulière, oscillant entre hasard et nécessité, ordre et désordre. Mes œuvres sont toujours issues d’un chaos originel. Ainsi, je fais mienne la citation de Nietzsche selon laquelle « Il faut avoir encore du chaos en soi pour enfanter une étoile dansante » de même que l’approche de l’art de Gilles Deleuze qui le définissait comme une « catastrophe ». Ces visions inscrivent l’art dans dans une dimension nécessairement philosophique et mythologique que je cherche humblement à retranscrire dans mon travail.
A la question de savoir ce que j’entends dire à travers mes œuvres, je ne peux dire autrement qu’elles parlent de la vie dans sa dimension éphémère, chaotique, chaque matin recommencée.
« Je commence un tableau et je l’achève. Je ne pense pas à l’art pendant que je travaille, j’essaie de penser à la vie« .
Jean-Michel Basquiat


